lundi 18 mai 2009
à
01:58
Publié par
Stéphane CAILLAUD
- Un récent article sur Malcolm Gladwell dans The New Yorker expose de manière éclairante comment un outsider sans moyens, voire sans les compétences jugées nécessaires à son action, peut abattre un adversaire redoutable et bien mieux installé.
- Le fil rouge de l’article sur Gladwell se nomme Vivek Ranadivé, ingénieur logiciel d’origine Indienne, installé en Amérique, qui a décidé d’entrainer l’équipe de basket de sa fille, âgée d’environ 12 ans.
- La plupart des membres de l’équipe n’avaient jamais joué au basket et n’étaient pas très grandes.
- Elles n’avaient aucune chance contre un groupe d’adversaires ayant assimilé les règles, capables de dribbler, et faire de beaux paniers…
- Ses filles avaient pour mission de gêner leurs adversaires en tous lieux, tout le temps. Elles ne savaient pas dribbler, faire de paniers ? Pas grave. Ranadivé n’avait pas le temps de leur enseigner ce genre de techniques complexes. Il se contenta de les entraîner pour les maintenir en forme.
- Courir, ça, elles savaient, c’était largement suffisant pour briser la stratégie classique de leurs adversaires.
- L’équipe gagna plusieurs matches amateurs, mais au prix d’une réputation tout à fait détestable.
- Tout d’abord, le rôle du temps réel en opposition au batch, c’est-à-dire le traitement différé.
- Pour lui, beaucoup trop d’actions se déroulent en batch : avec un délai entre la réception de l’information, son interprétation et la décision qui s’en suit.
- “Le monde avance en temps réel”, explique Ranadivé, “mais le gouvernement fonctionne en batch.
- Le but des opérations est d’épuiser l’adversaire. Plus le temps de combat est long et continu, plus il est favorable au faible.
- Point encore plus important que le temps réel : le rejet des règles implicites.
- Pas l’ensemble des règles obligatoires dont le non-respect implique la tricherie et donc la disqualification, mais l’ensemble d’habitudes, de croyances qui font que le jeu “mérite d’être joué”.
- Bien entendu, de telles techniques ne se limitent pas au sport, ni aux affaires militaires. Elles concernent l’ensemble des processus d’innovation, la gestion des situations bloquées par des modes de pensées obsolètes ou trop rigides.
- Parfois, souvent même, le Goliath est intérieur, c’est celui qui nous pousse à adopter spontanément des modes de raisonnement et d’action “qui ont fait leurs preuves”.
- Mais l’article de Gladwell met l’accent sur un point fréquemment oublié par tous ceux qui cherchent à penser “hors de la boite” : le rôle fondamental de la laideur.
- Les obstacles au changement ne sont pas d’ordre cognitif. Ils impliquent aussi des facteurs esthétiques, moraux, il heurtent ce qu’on doit bien appeler, faute de mieux, la bienséance.
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